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CV Quinie ARAGUAS 14 rue de Verdun 33550 Le Tourne 05 56 67 06 58 |
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Petite
autobiographie des tables et profession de foi en menu du jour Quand à moi, je suis née au milieu du siècle dernier dans l’époque des images très matérielles et très poétiques des Nouveaux Réalistes et dans le fatras des « choses » de la toute jeune société de consommation. J’ai été nourrie à la pâte à modeler, aux godets de gouache, aux figues et aux raisins sur la table familiale.. A 16 ans j’ai traversé les derniers tableaux de Picasso au Palais des Papes à Avignon médusée par son insolente liberté. A 18, j’ai croisé la Gradiva à Pompéi sans le savoir et la trace fut indélébile. Les reliques archéologiques ont à jamais parcouru les œuvres de la série inachevée des « Tables » qui sont comme des reconstitutions historiques à partir de lambeaux fabriqués et de reliques manufacturées. Il y en a toujours une qui mûrit dans l’atelier. Enfouissements, émergences, recollages faussement hasardeux et rapprochements poético -comiques… des histoires se reconstituent à partir de tessons de mémoires. Je dois aussi sans doute plus qu’à Arte Povera, aux lumières des bords de Garonne où j’ai grandi, le goût de marier l’or et la boue. Mes Tables n’ont pas d’orientation. Ce n’est pas une démarche, c’est une marche intuitive sur un chemin qui s’enfonce dans un dédale imprévisible, c’est le précieux fil d’Ariane d’un itinéraire silencieux dans la jungle des idées. Quinie Araguas. Eté 2009 PS : Comment vous dites vous comme moi, pas de propos politique ? Pas un soupçon d’engagement social ? Pas la moindre démonstration magistrale d’une pensée plastique ? Pas de questionnement de la pensée moderne ? Mea culpa. Heureusement que d’autres s’en occupent… Et si devant les experts, il faut parler de lutte, je plaiderai naïvement que j’ai choisi la résistance aveugle au désenchantement du monde
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les Tables, dessins, peintures, sculptures , vidéos, installations. |
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